De par notre métier nous sommes confrontés tous les jours à des problématiques d’accessibilité qui touchent les personnes handicapées. Pour cette raison, que nous avons choisi en cette fin d’année de vous parler de ce sujet qui nous tient particulièrement à cœur d’autant plus, que dans notre pays, les inégalités subsistent et qu’il reste de nombreuses choses à faire. Saulière impliqué dans l’accessibilité au jour le jour vous présente ces enjeux.
En effet, de la loi sur le handicap de 2005 qui va bientôt fêter son 12e anniversaire peine encore à réaliser ses objectifs. Qualifiée à l’époque d’historique, elle avait initialement fixé au 1er janvier 2015 l’obligation d’accessibilité aux établissements recevant du public et à tous les transports publics. L’échéance ne pouvant pas être respectée, en 2014 les législateurs ont promulgué une ordonnance qui a offert des délais supplémentaires. Déclinés sous forme d’agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP) ils vont de trois ans pour les établissements pouvant accueillir jusqu’à deux cents personnes, à six ans, voire neuf ans.
Les choses avancent donc lentement et comme la contrainte jusqu’ici n’a pas eu les résultats escomptés, les acteurs du secteur ont décidé de changer leur approche en récompensant les projets innovants afin d’accélérer le mouvement. Par exemple, le Comité national coordination action handicap (CCAH) qui rassemble l’ensemble des associations du handicap et les groupes de protection sociale, fourni aujourd’hui des plateformes pour développer des projets innovants qui touchent à l’accessibilité des bâtiments. Sur celle-ci on trouve même des outils qui permettent aux bénéficiaires de donner leur avis sur la conception. Aujourd’hui, ce comité a développé une synergie avec certains acteurs du tourisme, de la culture et du loisir pour enfin débloquer des subventions adaptées. Avec ces nouvelles actions une nouvelle impulsion a été donnée et nous espérons que dans sept ans l’accessibilité des lieux publics sera bien généralisée.